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2 novembre 2008

NOTES PRISES LORS DE LA REUNION DU 24 OCTOBRE 2008

NOTES PRISES LORS DE LA REUNION DU 24 OCTOBRE 2008

M. PLANCKE

Je vous présente les personnes autour de cette table :

­      Mme Audrey LINKENHELD, Adjointe au Maire, délégué au logement,

­      M. Walid HANNA, Adjoint au Maire Délégué à la Démocratie participative et à la concertation avec les habitants,

­      M. Marc BOUDAMON, Directeur de l’aménagement et du renouvellement urbain de la C.U.D.L.,

­      Mme AMADI, son assistante,

­      Moi-même, Dominique PLANCKE, Conseiller Municipal, Président délégué du Conseil de Quartier de St Maurice Pellevoisin.

Egalement présent dans la salle :

­      M. DHORDAIN, commissaire enquêteur.

Mme LINKENHELD

Nous sommes réunis ce soir dans le cadre d’une enquête publique qui concerne la modification du Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) envisagée par la ville de Lille et la communauté urbaine.

Cette enquête publique porte sur un certain nombre de sites lillois nommés E.R.L. (emplacements réservés pour le logement).

Avant de rentrer dans le détail de ce qu’est un E.R.L., je voudrais vous dire quelques mots sur la politique du logement.

Vous savez que dans notre pays, nous avons un problème de logement : le nombre de logements insuffisant ne permet pas de répondre à toutes les demandes, les loyers sont chers, beaucoup de Français sont mal logés (logements trop petits, inconfortables).

LILLE n’échappe pas à cette crise du logement et ceci est devenu une préoccupation principale.

14.000 demandes de logement sont aujourd’hui en attente de réponse.

C’est pourquoi la municipalité a fait le choix de s’engager sur ce sujet, y compris financièrement, avec l’aide de la Communauté Urbaine.

Nous avons des engagements propres au logement dans notre programme municipal. Ils ont été approuvés démocratiquement, y compris ici à St Maurice et PELLEVOISIN.

Pour nous, il s’agit maintenant de mettre en œuvre rapidement ces engagements.

D’abord, construire 12.000 nouveaux logements dans toute la ville dont 4.000 logements sociaux, requalifier 5.000 logements collectifs, rénover 6.000 logements anciens, promouvoir l’habitat durable dans le social comme dans le privé et garantir partout la qualité, la mixité et la diversité des logements.

Nous voulons du logement social comme du logement privé, de l’accession comme de la location, des logements collectifs comme des maisons individuelles.

Pour tenir ces engagements, nous utilisons tous les moyens possibles. Vous connaissez tous le grand projet urbain qui représente 410 millions d’euros d’investissement pour de nouveaux logements et de nouveaux équipements.

Ce grand projet doit se traduire par la métamorphose des quartiers, en particulier celui de LILLE SUD et celui de LILLE MOULINS mais aussi de tous les autres quartiers de LILLE.

Nous avons à St MAURICE PELLEVOISIN un projet déposé dans le cadre du grand projet urbain, je pense notamment aux 71 logements sociaux prévus rue du Faubourg de Roubaix et 40 logements rue du Chevalier Français.

Grâce à ce grand projet urbain, nous pensons que 7.000 familles lilloises vivront dans de meilleures conditions.

En dehors de ce grand projet, nous veillons à accompagner tous les projets petits et grands, de façon à ce qu’ils correspondent aux attentes des Lillois en matière de logement, que le nombre de logements privés et sociaux soit équilibré entre les quartiers.

Je vous rappelle qu’aujourd’hui LILLE compte 26 % de logements sociaux. Nous voulons maintenir ce niveau. ( NOTE : La loi veut que chaque commune en ait 20%. Lille atteint donc déjà le quota.)

Dans les quartiers où il y a beaucoup de logements sociaux, nous privilégions les accessions à la propriété, dans les autres et St MAURICE PELLEVOISIN en fait partie avec 15 % de logements sociaux, nous continuons à mettre l’accent sur cet objectif qui passera à 16,5 % à l’issue du projet en cours.

Vous avez par exemple des projets privés en cours à St MAURICE : 114 logements privés à l’angle de la rue St Druon et St Luc.

Cette démarche est très importante car 70 % des Lillois sont éligibles au logement social et de plus en plus, les retraités aux revenus modestes, les travailleurs avec des petits salaires et des contrats précaires, les familles qui ont besoin d’espace, les étudiants et tous les jeunes qui débutent dans la vie se tournent vers le logement social faute d’en trouver dans le privé.

Nous veillons bien évidemment à la taille des logements. Nous regardons la qualité sur le plan architectural et environnemental.

Cette démarche, nous l’appliquons à tous les projets, qu’ils soient réalisés par des promoteurs privés ou sociaux.

Pour atteindre 12.000 de logements  d’ici 2014 et dans une conjoncture incertaine, nous pensons que nous devons aller plus loin et il nous a semblé que nous devions aller au devant des promoteurs, c’est-à-dire ne pas attendre qu’ils fassent leur propre prospection foncière mais au contraire anticiper les mutations de certains terrains qui pourraient demain intéresser les promoteurs.

Il ne s’agit évidemment pas de forcer les propriétaires actuels à vendre. Il s’agit simplement d’anticiper : le jour où le terrain changera de propriétaire ou changera d’utilisation, à ce moment là, il faudra privilégier un certain type de logements à certains endroits plutôt qu’autre chose.

Voilà donc l’objectif de notre politique sociale.

Je vais passer la parole à Marc pour qu’il vous explique ce qu’est un E.R.L. et comment nous sommes arrivés à cibler les sites que nous proposons d’inscrire en E.R.L.

Je voudrais souligner que les délibérations prises que ce soit par la ville ou la communauté urbaine ne sont que le début de la démarche.

Elles ne seront effectives qu’après une nouvelle délibération qui doit tenir compte de l’enquête publique qui est actuellement en cours dans toute la ville.

Cette phase de concertation prévue par la loi est très importante pour nous. Nous sommes très attentifs au rapport du commissaire enquêteur nommé pour cela en toute indépendance par le Tribunal Administratif.

Ce rapport sera établi en fin d’enquête en tenant compte des avis qu’il aura recueillis de la part des habitants dans tous les quartiers, dans ses permanences.

M. RIOS  (se faisant l’écho de la salle qui veut que l’on parle des projets pour le quartier)

Nous avons une heure, une heure et demie devant nous.

Si vous prenez tout le temps pour exposer le contexte politique, il n’y aura plus de temps pour les questions/réponses. J’aimerais que nous passions à la phase des questions/réponses sur le projet précis dans le quartier..

Vous avez tenu un discours de politique générale, nous, nous voulons passer du niveau macro au micro et entendre l’explication et la justification du projet pour notre quartier.

M. PLANCKE

M. BOUDAMON de la Communauté Urbaine va vous expliquer rapidement ce qu’est un E.R.L.

M. BOUDAMON

Au niveau de la métropole, il y a 40.000 demandeurs de logements en 2008.

Il faudrait construire de 5.000 à 6.000 logements par an. Nous en sommes actuellement entre 3.000 et 4.000.

Nous avons un effort important à faire pour atteindre nos objectifs de 4.000 logements sociaux.

Ce qui est prévu sur 20 terrains

120 emplacements réservés (E.R.L.) sont inscrits sur le territoire de la communauté soit

100 hectares

. Pour notre projet de 20 E.R.L., un peu moins de 2 hectares seulement.

L’E.R.L. n’implique pas l’obligation de vendre. Le propriétaire n’est pas obligé de vendre, ni aujourd’hui, ni demain.

Les biens mis en vente pourront être acquis prioritairement par la C.U.D.L. , au prix du marché.

UN HABITANT

Qu’est ce que le prix du marché ?

M. BOUDAMON

Le prix des domaines. (NOTES : Réactions dans la salle qui dit que le prix des domaines est inférieur au marché.)

Il y a eu procédure de notification des emplacements réservés le 23 juin 2008.

Puis la délibération du 4 juillet 2008 pour engager la modification du P.L.U. et la procédure d’enquête publique.

Le Tribunal administratif a été saisi pour désigner un enquêteur public, M. DHORDAIN l’a été, il est indépendant.

Nous avons mis en place les procédures de publicité, les informations dans la presse (la Voix du Nord, Nord Eclair) le 18 septembre 2008.

Il y a eu un courrier envoyé aux propriétaires pour les informer.

Malheureusement, le prestataire privé a été plus vite que ce que nous avions prévu pour la mise en place des panneaux d’information.

M. RIOS

C’est un vice de procédure. Les propriétaires n’ont pas été informés au préalable et l’information grand public dans les journaux date du 8 octobre 2008.

M. BOUDAMON

Dans la procédure, il y a le dossier de présentation et le registre d’enquête déposés au siège de la LMCU, en mairie de LILLE et en mairies de quartier.

Un planning des permanences du Commissaire enquêteur a été établi : les 9, 15, 22, 30 octobre et 5 novembre. Il en reste deux : le 30 octobre et le 5 novembre.

UN HABITANT

Pourquoi n’y a-t-il pas de permanence prévue à LILLE MOULINS ? Nous avons été oubliés !

M. BOUDAMON

Il y aura une réunion publique le 6 novembre en mairie de LILLE.

L’enquête publique qui devait se terminer le 7 novembre 2008 est prolongée de 15 jours. Ensuite, le commissaire enquêteur déposera un rapport auprès du Tribunal Administratif de LILLE avec ses conclusions et les avis favorables ou défavorables des uns et des autres.

A la suite de cela, il y aura une délibération, nous validerons ou pas la modification du P.L.U. en tenant compte des avis du commissaire enquêteur.

Voilà en ce qui concerne la procédure.

Mme. AMADI

En ce qui concerne les terrains, comment le collectif a choisi les emplacements ?

La démarche remonte à 2005. La CUDL, parmi les actions phares dans son plan de l’urbanisme a choisi de faire une politique foncière et volontariste à l’échelle de la ville et de tous les quartiers.

La ville ne peut plus s’étendre mais elle doit s’agrandir. Elle doit obligatoirement se replier sur elle-même or les terrains disponibles à la construction de logements sont très rares et souvent très chers.

La ville de LILLE a engagé une étude foncière qui a été confiée à un bureau d’études immobilier qui a fait le travail d’un promoteur immobilier et qui a répertorié tous les terrains disponibles du territoire lillois.

Nous avons 20 sites répertoriés, de 

225 m2

à

9.000 m2

, qui sont susceptibles de changer d’usage à plus ou moins long terme avec possibilité d’accueillir des programmes de logement.

Il y a des friches industrielles, des hangars, des locaux industriels en cessation d’activité, quant à LILLE FIVES et LILLE MOULINS, nous avons des terrains en friche, des bâtiments dégradés vacants (angle rue Caumartin et la Poste).

Nous avons également des bâtiments divers, entre autres des garages qui peuvent cesser du jour au lendemain d’être des garages.

M. RIOS

Que veut dire le terme « terrain ». Donnez-nous la définition ? Dans le dictionnaire, il est noté que c’est une superficie de terre.

Pour ce qui nous concerne à St MAURICE PELLEVOISIN, ce ne sont pas des terrains, encore moins des terrains en friche ; il y a deux maisons habitées actuellement qui sont bien entretenues et 76 garages.

M. PLANCKE

Si nous regardons le plan, à St MAURICE PELLEVOISIN, nous avons deux sites sur lesquels apparaissent les parcelles bâties et celles non bâties.

Mme AMADI

En ce qui concerne les surfaces, rue du Bois il y a

2.500 m2

et rue Germain Pilon,

1.815 m2

.

Ce sont des zones d’urbanisme de densité élevée donc d’habitat.

Nous avons une surface maximum à respecter.

La programmation proposée pour un éventuel projet de logements est en deçà du maximum de SHON. Elle représente 80 % environ de la surface maximum, ce qui nous laisse une largesse pour arriver à une qualité de pourcentage intéressant en terme de terrain nu.

En nombre de logements, nous sommes à

5.100 m2

avec 100 % de projet social soit 37 logements pour la rue du Bois et 34 pour la rue Germain Pilon soit une moyenne de

80 m2

par logement.

M. SAMPER

Je voudrais expliquer les causes de l’émoi des habitants du quartier.

Nous avons été choqués par la façon dont le projet a été présenté. Et plus encore pour les propriétaires, M. BOUILLET, M. BERTELLE.

En dehors de cet émoi, quelles sont les causes réelles du mécontentement ?

Aucune étude d’impact n’a été réalisée que ce soit sur le stationnement ou sur d’autres choses.

La qualité de vie est quelque chose à laquelle nous sommes très attachés.

Nous avons fait le choix d’un habitat horizontal.

Les habitants sont attachés à leur quartier, ils participent à la vie associative, à la vie de leur quartier.

Ce qui nous importe c’est la qualité de notre cadre de vie.

Nous demandons à la CUDL et à la mairie de respecter notre cadre et notre choix de vie.

Avec des bâtiments de

21 mètres

de hauteur ou peut-être un peu moins, nous allons mettre en danger l’équilibre du quartier.

Sur le stationnement, que peut-on faire ? C’est un problème prioritaire et essentiel. Nous avons des habitants qui ont acquis une maison il y a longtemps et qui sont remplacés aujourd’hui par des ménages avec des enfants possédant 1,7 voiture en moyenne. Nous avons des maisons divisées en appartements…. Rue de la Louvière, nous avons un équipement médical important qui demande beaucoup de places de stationnement. Nous avons des maisons de retraite. D’où un trafic important qui dépasse largement le cadre de l’habitat.

De plus, à l’angle de la rue du Bois, le bus a toujours des difficultés à passer à cause de l’encombrement de la chaussée et des trottoirs car c’est aussi le carrefour du commerce dans le quartier. Mettre des logements à la place des garages dans ce quartier est un non sens.

Face à cette inadéquation de l’évolution du nombre de voitures, nous avons également les commerces de la rue du Boisson où le stationnement est difficile.

Nous avons un certain nombre de particularités lié à la structure, à l’évolution de la population.

Comment fait-on si l’on ajoute 70 logements soit 120 véhicules supplémentaires alors que nous avons déjà du mal à nous garer, en plus des 71 garages qui seront supprimées.

Au total, 195 véhicules dans les rues, dans un périmètre très restreint dans un quartier déjà surchargé à ce niveau.

Nous préférerions parler ensemble d’espaces verts, d’environnement….et non pas de cette augmentation non préparée de la densité de l’habitat.

De plus, ceci va provoquer le passage de la police pour pénaliser les stationnements irréguliers sans compter les risques élevés d’accidents de la circulation.

C’est à cela que je voulais vous sensibiliser et je rends la parole aux autres personnes.

Mme. LINKENHELD

Sur la question du stationnement, il se trouve que je connais bien le quartier pour y habiter. Nous savons bien que la rue du Bois est une rue qui souffre en matière de stationnement.

Notre intention n’est pas de supprimer spontanément des places de stationnement.

Nous n’avons pas l’intention de raser les garages car nous savons qu’ils sont utiles.

Il se trouve que pour la rue Germain Pilon, des promoteurs se sont intéressés à cet espace. Nous, nous souhaitons intervenir quand ce sera vendu. C’est seulement dans ce cadre là que nous souhaitons intervenir.

Nous pouvons y faire du logement mais aussi une supérette.

Nous avons analysé les besoins de notre ville. Le jour où, s’il ne devait plus y avoir de garages, il nous semble préférable d’avoir du logement social.

L’étude d’impact se fera le moment venu. Aujourd’hui, il n’y a pas de projet.

Si nous considérons que le projet soumis vient déstabiliser le quartier, nous ne ferons rien.

M. RIOS

Il est écrit à la page 64 du dossier d’enquête publique que j’ai consulté en mairie de quartier : «  Le programme d’urbanisation limité à un effet positif car il ne sera pas nécessaire de construire de nouveaux aménagements, de nouveaux équipements ».

Par ailleurs, pour construire des logements, il faudra bien détruire les garages. Cela s’appelle l’E.R.L. En construisant des logements, il y aura bien un apport de population donc un apport de voitures supplémentaires.

Mme. LINKENHELD

Nous n’avons pas l’intention de détruire les garages.

UN HABITANT

Vous avez commis deux erreurs. Vous avez omis de mettre sur le plan d’urbanisme les distances par rapport aux habitations existantes et les distances par rapport aux servitudes légales.

Mme. LINKENHELD

Il n’y a pas que des maisons individuelles. Reconnaissez qu’à ST MAURICE PELLEVOISIN il n’y a pas que des maisons individuelles.

Nous sommes face à une demande de logements. Nous essayons tant que nous pouvons de faire construire des maisons individuelles mais une résidence collective a au moins la possibilité de loger un plus grand nombre de personnes.

UN HABITANT

Beaucoup de personnes de la rue du bois sont plus sensibilisées par le problème car l’information est passée, ce qui n’est pas le cas pour la rue Germain Pilon.

Moi, j’habite rue Germain Pilon. Je n’ai eu aucune information de la mairie. J’ai trouvé le document par terre.

Pourquoi ajoute-t-on encore du logement social rue Germain Pilon ? Il y en a assez. Cette idée peut déséquilibrer le quartier.

M. ROSADO

Je suis fort étonné que vous puissiez affirmer que vous n’avez pas plein pouvoir sur la ville de LILLE parce que le droit de préemption existe à ce que je sache.

Vous dîtes que si un promoteur arrive, il pourra faire n’importe quoi mais il y a des règles à respecter.

Autre chose, vous dîtes qu’il n’y a pas besoin de faire une étude d’impact ; point de vue que je ne partage pas.

Au lieu de considérer la disparition des garages comme une fatalité à terme et de réserver cet espace au logement il vaudrait mieux travailler à augmenter le nombre de parkings et de garages.

Mme. LINKENHELD

Ce n’est pas le moment, c’est trop tôt.

M. ROSADO

Je le conteste pour la raison suivante : vous allez faire une modification sur un site où l’on a un problème de déplacement, de stationnement.

Nous ne pouvons pas dire qu’il y ait eu une concertation. Il aurait dû y avoir un aspect sociologique, voir la notion de déplacement, tenir compte du type d’habitat horizontal ou vertical.

Tous ces aspects ne sont pas notés dans le dossier.

Une très mauvaise information a été faite ; nous n’avons pas les éléments qui nous permettent de pouvoir apporter des commentaires.

L’information donnée se résume en quelques plans, quelques pages.

UN HABITANT

Je vois l’avenir de la rue du Bois.

Vous dîtes que ce genre de constructions ne changera pas la nature du quartier. Personne ne peut prendre cela au sérieux. Cela changera la nature du quartier.

Nous appartenons tous aux classes moyennes qui ont beaucoup investi dans nos maisons. Cela changera le patrimoine ainsi que notre cadre de vie. Vous ne pouvez pas dire le contraire.

Il y a déjà trop d’immeubles dans notre quartier.

Si la ville veut faire quelque chose pour nous, il faut interdire la construction de plus de 12 mètres de haut.

Ces constructions que vous montrez sur les photos ne sont pas adaptées à notre quartier.

M. PLANCKE

Il faut faire attention aux images.

Ce sont les règles d’urbanisme qui seront prises à ce moment là.

En ce qui concerne les places de stationnement, à chaque fois que nous construisons, nous recréons des places de stationnement : une place par logement.

M. RIOS

Allons ! Au 122 rue de la Louvière, a été construit un bâtiment de 20 logements sans parking et ce en 2003. De plus cette norme non appliquée est insuffisante. Il y a plus d’une voiture par logement et il faut donc plus d’une place de stationnement par logement.

M. PLANCKE

Ce n’est pas la règle dans le cadre de l’urbanisme.

Nous sommes ici dans une procédure d’enquête publique. Elle est encadrée par le code de l’urbanisme. Elle n’était pas obligatoire. Deux annonces ont été faites dans la presse.

Au moment où l’enquête a été lancée le 7 octobre, nous avons obligation de faire la publication dans la première semaine, cela a été le lendemain du premier jour, il y a eu deux insertions.

M. RIOS

Il est écrit : un avis public sera publié par nos soins en caractère apparent 15 jours au moins avant le début de l’enquête publique dans les journaux La Voix du Nord et Nord Eclair et sera rappelé dans les huit premiers jours de l’enquête. Je vous signale que c’est inscrit dans le dossier d’enquête.

Donc vous nous donnerez les dates.

M. PLANCKE

Cela a été fait le 18 septembre.

UN HABITANT

Vous voulez avoir la main mise sur ces deux sites et vous allez détruire ce quartier.

Vous pouvez construire sur l’emplacement de l’ancienne usine de Fives Cail  (

16 hectares

) elle tombe en ruines ; il y a aussi l’emplacement de l’ancienne gare St Sauveur qui était prévu pour des logements pour les jeux olympiques en 2004. Nous sommes en 2008. Qu’est ce qui a changé depuis ?

Mme LINKENHELD

Nous n’avons pas eu les jeux olympiques.

UN HABITANT

Utilisez les

16 hectares

libres à FIVES au lieu de transformer les

3.000 m2

et

2.000 m2

de nos garages et de détruire certains quartiers.

UN HABITANT

Je suis agent immobilier et j’ai une formation d’architecte. Je rejoins la personne qui parlait tout à l’heure d’étude d’impact. Il est surprenant qu’elle n’ait pas été réalisée. Que l’on construise ou non des logements sociaux, à un moment donné, il faut bien étudier les impacts.

Les places de stationnement manquent à tel point qu’il faut parfois aller se garer sur le parvis de l’église.

Si la ville préempte le terrain, le vendeur obtient le prix des domaines qui est plus bas. Il est spolié.

A ce moment, le propriétaire a plusieurs solutions :

­ Il ne vend pas mais le jour où il voudra revendre, il sait que la municipalité se rendra acquéreur au prix des domaines,

­ Il va au tribunal pour essayer d’obtenir plus.

De ce fait, les promoteurs auront une baisse de prix au M2.

Comme le prix des constructions est le même pour tous les bailleurs, ils vont jouer sur la qualité.

Quand nous regardons la photo que vous nous exposez sur la rue St Druon, elle est très belle, on se croirait sur une avenue alors qu’en réalité, la rue est très petite. Comment les habitants vont rouler ? Et le problème du stationnement ? Avec les enfants qui vont à l’école, comment n’aurons-nous pas d’accidents ?

M. RIOS

Pourquoi l’adjoint à l’urbanisme n’est pas partie prenante du dossier ?

M. PLANCKE

Plus de 90 % des acquisitions de la CUDL ont un prix conforme. Le prix conforme est celui du vendeur.

Nous ne sommes dans une déclaration d’utilité publique. Nous sommes dans un E.R.L.

UN HABITANT

Nous entrons dans une période de crise financière grave et tout cela aura fatalement des conséquences sur vos projets.

Dans une opération qui est en cours à LAMBERSART, le prix d’un logement social est de 160.000 €, soit plus cher que beaucoup de maisons anciennes de la rue du  Bois.

Il ne faut pas abuser de la notion de logements sociaux.

Nous sommes déjà suffisamment « entassés ». De plus, nous ne pouvons pas stationner. Là où il y a un stationnement unilatéral, les habitants stationnent des deux côtés parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. S’il arrive 150 voitures supplémentaires qui viendraient stationner dans la rue du Bois et la rue de la Louvière et les rues limitrophes, ce serait préjudiciable.

GERARD GAMBET

Je suis très investi dans le milieu associatif.

Les termes du document qui a été distribué m’ont semblé exagérés et le problème amplifié.

Les populations des différentes classes contribuent à vivre ensemble.

Le projet du maire de Lille est que nous vivions ensemble.

Quand nous parlons de logements sociaux, tout le monde est d’accord mais quand il s’agit de les faire dans le quartier alors on dit non, on préfère que cela se passe ailleurs.

Il faut être courageux. Il faut remettre les choses à leur place.

Il n’y a pas de projet ; la menace est amplifiée, il y a une rumeur.

Je comprends qu’il y ait eu un émoi.

Il faut revenir à une vision plus raisonnée. Il n’y a pas de projet, il y a une intention de modifier le P.L.U.

UN HABITANT

J’habite dans la rue du Bois. Je travaille dans la partie technique de l’urbanisme dans une autre ville.

Il est tout à fait louable que l’on construise des logements, que la mixité se fasse dans les quartiers.

Nous pouvons avoir quelques logements sociaux avec un agencement architectural bien intégré.

Le problème est que les ambitions sont beaucoup plus importantes que les 1.000 logements prévus ; l’ambition du P.L.H. est de 2.000 logements en plus par an par rapport à ce qui se fait actuellement.

Il faudrait nous dire comment la ville de Lille envisage d’utiliser le PLU comme un outil.

Pourquoi attendre pour des projets de logements sociaux. Vous avez tous des outils à votre disposition. Pourquoi se servir uniquement de l’ERL. Pourquoi ne pas engager une réflexion plus vaste qui permettrait à tous les Lillois de s’exprimer.

Votre politique n’est pas forcément mauvaise mais il faudrait pousser la concertation et donner une information complète.

Ce n’est pas urgent. L’ERL n’est pas pour tout de suite. Vous n’allez pas le faire demain ni dans 5 ans donc pourquoi ne pas faire une réflexion et le dire aux Lillois ce qui leur permettrait de se concerter, de donner leur avis.

Pourquoi ne pas prévoir des équipements sociaux dans votre dossier car celui-ci est un peu creux sur les questions plus générales du logement à LILLE.

Voilà la crainte des habitants du quartier qui veulent continuer à vivre dans un environnement de qualité. Ils veulent avoir toutes les cartes en mains.

Ne réitérons pas les erreurs du passé. Faisons un vrai programme d’aménagement.

Il faut accompagner ce projet d’un vrai programme avec un diagnostic urbain et alors,  pourquoi pas !

Applaudissements nourris du public.

Mme. LINKENHELD

Cela est un peu paradoxal car les gens vous applaudissent et parmi eux, certains m’ont reproché tout à l’heure d’avoir fait une trop longue introduction dans laquelle j’ai essayé de replacer toutes les choses dans leur contexte.

Il me semble avoir précisé que les ERL sont des outils parmi d’autres nous permettant d’atteindre nos engagements. Il nous faut 12.000 logements par an dont 4.000 logements sociaux d’ici 2014.

Nous essayons de chercher tous les outils qui sont mis à notre disposition pour essayer de construire les logements sans préférence particulière.

Il y a 14.000 attentes de logement sur LILLE, 100.000 sur la région.

Il y a une situation qui s’impose à nous, il y a une crise du logement qui n’est pas de la même nature que celle après la guerre et nous connaissons trop les méfaits de ces constructions de l’époque pour ne pas avoir envie de les reproduire.

Il y aura une étude d’impact. Les chiffres affichés sont des chiffres maximum. Si nous faisons une étude d’impact et que nous constatons qu’il y a un problème de stationnement, nous ferons moins de logements que ceux prévus.

Nous avons été élus pour qu’ensemble faire en sorte que notre ville progresse.

Il y a aussi dans notre programme des engagements de la ville pour les espaces verts, pour les crèches, les écoles. Tout cela s’inscrit dans un projet global.

M. SAMPER

14.000 demandes de logement sociaux sur LILLE, certains pour les lillois actuels et d’autres pour amener une nouvelle population.

J’ai sous les yeux le magazine « LILLE MAGAZINE ». Mme AUBRY demande que l’on construise plus dense, d’où augmentation de la population de la ville, dégradation de nos quartiers, du stationnement, etc…

La qualité de vie, l’amélioration des structures, cela fait partie de l’étude d’impact qui manque dans ce projet.

Certains diront que le dossier est peut-être mal ficelé, d’autres diront qu’il est mal coordonné.

Gardons notre cadre de vie.

Pourquoi de pas bâtir sur les friches de Fives Cail, votre programme ne sera pas déstabilisé pour autant.

M. HANNA

J’ai envie de vous projeter sur LILLE SUD où l’on construit des maisons individuelles.

Quand nous avons fait ce choix, nous ne l’avons pas fait uniquement pour les habitants de LILLE SUD. Nous l’avons fait pour ouvrir le quartier aux autres habitants.

Vous nous avez parlé tout à l’heure de bâtiment vertical. Il y a des habitants qui n’ont pas peur de ces bâtiments verticaux.

Il est vrai que vous, vous regardez ce qui se passe dans votre quartier.

Permettez-nous de regarder à l’échelle de la ville afin que notre politique sociale soit équilibrée.

M. PLANCKE

En ce qui concerne les espaces verts, il y en a à la passerelle de la rue Eugène Jacquet à St MAURICE.

La propriétaire du parc des Buissonnets a préféré vendre son terrain de

1,6 hectare

à la ville de LILLE. Nous allons y aménager un parc public. Les travaux vont débuter. Il sera ouvert au public au printemps 2009.

Pour parler de la petite enfance, une crèche va s’ouvrir à Euralille.

Les équipements avancent Ils ont été présentés lors des élections municipales mais les procédures ne vont pas toutes à la même vitesse.

Je suis conseiller municipal au patrimoine. Je ne suis pas d’accord quand j’entends que les constructions du quartier datent de 1930. Une grande partie du quartier a été construit entre 1955 et 1957. Toute une partie de l’urbanisation date de 1907.

On évoque la possibilité éventuelle de 70 logements. La densité n’est pas une question de hauteur. Nous évitons de gaspiller de l’espace.

Le quartier ne date pas de 1930 mais a été construit durant tout le siècle. Le quartier était encore industriel il y a 40 ans. La ville a évolué et doit encore évoluer. Il faut avoir du recul. Nous ne sommes pas là pour ennuyer les habitants mais nous sommes là pour vivre tous ensemble.

UN HABITANT

Ajouter des logements sociaux là où il y en a déjà et juste à côté d’autres logements sociaux comme c’est le cas rue Germain Pilon, c’est une idée qui déséquilibrera cette rue. Ce n’est plus de la mixité sociale.

Mme LINKENHELD

Oui, il y a déjà des logements sociaux rue Germain Pilon.

Si nous avons retenu ce site là ce n’est pas pour concentrer à cet endroit le plus de logements sociaux. Ce n’est pas notre philosophie.

Nous avons regardé les terrains potentiels à ST MAURICE PELLEVOISIN. A part ces deux sites, nous n’en avons pas d’autres. Notre difficulté est que le foncier est rare.

Il y a une demande de logements de Lillois qui sont à LILLE et qui ont besoin de logement.

Les logements sociaux de la rue Germain Pilon ne sont plus en très bon état et nous discutons actuellement avec CMH ; leur point de vue serait de démolir pour reconstruire. Nous, nous interrogeons sur le plan financier car les habitants n’auront peut-être plus les moyens de rester dans leur logement. Nous sommes donc en discussion avec CMH pour voir s’ils ne peuvent pas plutôt réhabiliter ces logements.

Sur la taille, pour que l’opération soit rentable il faut quand même une certaine taille mais il faut faire des tailles raisonnables.

Nous tenons compte de l’esthétique.

M. RIOS

Vous sentez une forte opposition donc il faut un ralentissement du projet.

Il n’y a pas eu de participation. Il n’y a pas eu de concertation. Il faut retenir l’opposition que vous rencontrez. Vous allez d’ailleurs la retrouver dans d’autres quartiers.

Vous allez perdre du temps parce que ces contestations vont aller jusqu’au bout.

A mon sens, abandonnez ce projet. Revenez à quelque chose de normal, revenez à une vraie concertation et ne vous entêtez pas sur ce projet.

Mme LINKENHELD

Nous prendrons effectivement le temps de la réflexion et nous verrons selon les réactions des habitants d’ici et d’ailleurs la décision que nous prendrons.

UN HABITANT

Rue Germain Pilon, le n°

14 a

déjà été racheté par la ville donc ne dîtes pas qu’il n’y a pas de projet.

UN HABITANT

Si l’on construit des logements avez-vous pensé aux crèches ? Toutes les crèches sont saturées, il y a une liste d’attente de 5 ans. Je ne pense pas que les habitants iront déposer leur enfant à la crèche d’Euralille.

Toutes les écoles maternelles sont saturées. Aucune place n’est disponible.

Mme LINKENHELD

Il n’y a pas de projet. Encore une fois, les 70 familles n’existent pas.

Ce n’est pas la première fois que nous avons des intentions de logement.

A LILLE SUD, ce sont 500 logements. Bien sûr nous nous posons la question des écoles et nous regardons s’il y a suffisamment de places.

Ce sont des questions que nous avons l’habitude de nous poser et que nous nous poserons le moment venu à ST MAURICE PELLEVOISIN.

M. RIOS

Ce qui nous intéresse c’est la vie quotidienne de notre quartier.

M. HANNA

Au BOIS BLANCS, quand nous avons construit 270 logements, nous avons fait l’étude concernant les écoles du quartier, nous nous sommes rendus compte que sur les dix dernières années, nous avions eu besoin d’une seule classe supplémentaire.

M. ROSADO

Pour résumer, il n’y a pas eu franchement de concertation.

J’ai le sentiment que les choses doivent se faire.

Ce genre de réunion ne devrait pas se tenir maintenant.

Il est malheureux qu’on arrive à ce genre de situation.

Quand je dis que nous n’avons pas suffisamment d’informations … comment tout cela s’organise … ce n’est pas simplement un E.R.L.

Comment ce quartier va évoluer de ce mandat jusqu’à 2014 ?

M. RIOS

Le commissaire enquêteur peut-il nous dire s’il y a une prolongation de l’enquête publique de 15 jours ?

M. DHORDAIN

Oui, l’enquête est prolongée jusqu’au 25 novembre.

M. RIOS

Donc nous pouvons vous apporter nos observations jusqu’au 25 novembre ?

M. DHORDAIN

Oui.

M. PLANCKE

Le conseil de quartier en a pris connaissance cette semaine donc il prépare un avis qui sera adopté lors de la prochaine séance, c'est-à-dire avant le 25.

M. RIOS

Est-ce qu’un conseil de quartier peut s’ouvrir à une association qui viendrait ajouter un point à l’ordre du jour et discuter de ce projet car le 16 septembre, quand M. BOUILLET a découvert le panneau, personne n’était au courant, pas même la mairie de quartier et un conseiller de quartier.

M. BOUILLET

Quand je me suis levé ce matin là, que quelqu’un est venu sonner à ma porte pour me demander des explications et j’ai découvert le panneau, ce qui m’a profondément traumatisé, choqué. Un autre d’ailleurs a sonné à ma porte pour me traiter de salaud parce que j’avais vendu mon terrain à la ville pour en faire des logements sociaux.

Mme LINKENHELD

Je vous renouvelle mes excuses au nom de la CUDL et de la ville de LILLE. Je comprends le choc que vous avez ressenti et si ce panneau avait été placé devant chez moi, j’aurai été moi-même choquée.

Malheureusement, les panneaux ont été apposés trop tôt.

J’ai essayé de rattraper les choses, d’accélérer l’envoi des courriers aux propriétaires et nous avons fait le choix d’envoyer ces courriers aux riverains, ce qui n’était pas prévu.

Et précisément, comme nous avons eu la connaissance de l’émoi que cela avait suscité, nous avons pris la décision d’informer les voisins.

Nous avons essayé d’être clairs dans l’information comme nous avons essayé de l’être dans ce débat.

La concertation, nous y sommes. La loi impose l’enquête publique pour permettre de s’exprimer.

La délibération conclusive peut être différente de celle prise en juin. Nous pouvons décider de modifier la programmation. Nous regarderons le rapport du commissaire enquêteur.

M. SAMPER

Je souhaite que nous ne considérions pas la disparition de garages comme une fatalité et la construction de logements qu’ils soient sociaux ou non comme une solution.

Il faudrait travailler ensemble pour voir ce qui correspond aux besoins du quartier.

Que l’on ne considère pas comme une fatalité la dégradation des conditions de circulation, de stationnement, d’inscription aux écoles et aux crèches, etc…

UN HABITANT

Quand vont être rendues les conclusions du commissaire enquêteur ?

M. DHORDAIN

J’ai un mois après la fin de l’enquête pour rendre mes conclusions. Ensuite, elles seront disponibles pendant un an à la mairie.

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